Avant tout, une mise en garde : j’aime la musique des années 60. Si vous n’aimez pas mes pauvres goûts musicaux, mieux vaut ne pas lire cet article.
La semaine dernière, alors que j’étais à la recherche d’une vieille chanson sur YouTube, je suis tombé sur une vidéo de Joan Baez. Je me suis rendu compte qu’alors que je pense bien connaître la musique de cette époque, je n’avais jamais entendu une seule de ses chansons. C’est pourquoi j’ai cliqué sur la vidéo pour l’écouter ; la chanson était Diamonds and Rust.
La première chose que j’ai remarquée, c’est que la voix de Joan Baez est presque trop parfaite, surtout comparée à celle de Bob Dylan, son contemporain et, pendant une brève période, amant. La progression des accords est assez classique. Les paroles sont jolies, mais pas incroyables. Elles racontent une histoire d’amour et de trahison, un thème très très classique.
Ce qui rend cette chanson spéciale, ce ne sont pas les accords ou les paroles. C’est l’histoire derrière l’histoire. Cette chanson n’est pas n’importe quelle histoire d’amour et de trahison. C’est la propre histoire de Joan Baez et Bob Dylan. Cela donne une tout autre dimension à cette chanson, un tout autre sens : le moment où l’auditeur réalise que Joan Baez ouvre son cœur face au public, le thème se charge d’émotion.
C’est cette profondeur émotionnelle qui fait les meilleures histoires. Et pour y arriver, il faut accepter d’être vulnérable sur scène.