C’est une astuce que j’ai apprise en étudiant comment les films et les séries télévisées sont réalisés. On ne fait pas de flash-back, on fait un flash présent. Dans le cadre d’une présentation, cela veut dire que vous ne racontez pas l’histoire comme quelque chose qui s’est produit dans le passé et est terminé. Au lieu de cela, vous amenez la scène du passé vers le présent, ou vous amenez l’auditoire du présent vers le passé, et vous racontez l’histoire comme si elle avait lieu maintenant. De cette manière, l’auditoire peut revivre l’histoire comme si elle se déroulait sous leurs yeux.
Voici un exemple pour vous montrer la différence. Imaginez que vous vouliez raconter le moment où, il y a quelques années, vous avez eu l’idée géniale pour créer votre startup.
La version flash-back, racontée comme quelque chose qui est déjà terminé : « En 2005, j’ai eu l’idée de créer mon entreprise. Il s’agissait de créer une plateforme pour augmenter l’engagement des utilisateurs en partageant uniquement des images. J’ai eu l’idée en discutant avec deux amis. À l’époque, la plupart des plateformes de social media obligeaient les utilisateurs à taper du texte… »
La version flash présent, racontée comme quelque chose qui est en train de se passer : « retournons en 2005. Je suis en train de boire une bière avec deux amis. Je suis ent train de me plaindre du fait que je suis obligé d’écrire un texte à chaque fois que je poste quelque chose. Un de mes amis, vous savez, celui qui dit toujours les choses sans détour, me dit “Tu n’as qu’à créer une plateforme où on ne peut rien écrire”… »
Il est possible d’utiliser un temps passé (j’étais en train de boire une bière…) tant que vous faites revivre la scène au public au lieu de la raconter comme une série de faits passés. Un flash-back est factuel et plat, un flash présent est vivant et dynamique. C’est ce genre de détails auxquels un master storyteller fait attention. Et cette technique augmente l’impact du discours lorsqu’on prend la parole en public.