Oui, je sais, paraphraser la célèbre phrase du grand Mohammed Ali « vole comme un papillon, pique comme une abeille » n’a pas l’air d’avoir beaucoup de sens. Et pourtant, mon point (poing ?) est que lors d’un débat il est très important d’écouter avec un maximum d’agilité, et de parler avec un maximum de punch.
Prenons l’exemple de la controverse actuelle sur les gilets jaunes en France. Le gouvernement fut complètement pris par surprise par la popularité du mouvement. Sa réaction initiale manqua complètement d’agilité et d’adresse. Il fut perçu comme étant statique, ce qui donna l’impression, à tort ou à raison, qu’il n’écoutait pas du tout. Ses réponses n’eurent aucune énergie, bercé par l’illusion que la menace allait disparaître d’elle-même.
Ce n’est qu’après avoir reçu des coups sévères qu’ils commencèrent à réaliser à quel point la situation était sérieuse, et à quel point leurs forces avaient déjà été entamées. Le président entra dans l’arène pour essayer de contrer le mouvement, mais ne reçut que des attaques plus virulentes en retour. Pourquoi ? Parce qu’il utilisa ses arguments de manière inefficace. Au lieu de les utiliser pour inciter ses opposants à s’arrêter et réfléchir, il gaspilla ses meilleurs coups, il renforça l’impression qu’il était en position de faiblesse, et cela renforça la confiance des personnes en face de lui.
Lorsque vous êtes attaqué, si vous contrez sans énergie, cela ne fait que renforcer votre adversaire et entamer votre moral. Commencez en volant (écoutant) comme un papillon, avec agilité, placez-vous dans une position favorable, avec une bonne stratégie, et piquez (parlez) comme une abeille au bon moment.